Quand les Pasteurs Deviennent des Gourous
Quand les Pasteurs Deviennent des Gourous
Dans nos communautés religieuses, l’émergence de pasteurs se muant en gourous représente un phénomène alarmant qui corrode les fondements même de la foi. Autrefois, les relations ecclésiales étaient façonnées par la bienveillance, l’écoute et l’encouragement mutuel, mais aujourd’hui, ces valeurs semblent céder la place à un contrôle excessif et à une manipulation des fidèles. Cette dérive entraîne une profonde douleur et une confusion généralisée parmi les croyants, qui se retrouvent désorientés face à une autorité spirituelle devenue tyrannique. À travers des exemples tirés des Saintes Écritures et des constatations contemporaines, il est important d’explorer ces mécanismes destructeurs qui minent la vitalité et la sincérité des relations au sein de l’Église.
La perte des valeurs fondamentales de l’amour et du partage dans les relations ecclésiales alimente une atmosphère de méfiance et de division au sein des communautés religieuses. Alors que les croyants devraient trouver réconfort et guidance dans la Parole de Dieu, ils se retrouvent trop souvent sous le joug d’une autorité déviante, plus préoccupée par le maintien de son pouvoir que par l’épanouissement spirituel de ses fidèles. Cette situation souligne l’urgence d’une réflexion collective et d’une action concertée pour rétablir l’intégrité et la véritable essence de la foi chrétienne, libérée des chaînes de la manipulation et de l’oppression.
Aujourd’hui les églises sont devenues des repaires d’une faune interlope et oisive. Pasteurs et gourous écument les foyers, vident les fonds des caisses et des marmites. Heureusement, Gloire soit rendu à Dieu, il y a de vrais serviteurs de Dieu. Ils ne sont pas nombreux, mais il existe des ministres de Dieu qui présentent Jésus-Christ, au lieu de se prêcher eux-mêmes. Comme il est écrit dans 2 Corinthiens 4:3-6 “Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c’est Jésus Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus“. Il est clair qu’un pasteur qui se prêche lui-même n’est plus qualifié pour prêcher Christ.
Chaque fois qu’un pasteur parle ou agit, la réputation de Dieu est en jeu. Il doit se considérer comme le gérant à qui Dieu a confié le dépôt (trésor) de l’Evangile. Le pasteur doit se montrer intègre en faisant ce qu’il s’est engagé à faire et en tenant un discours conforme à ce qu’il dit. Il doit être irréprochable dans son caractère, sa conduite, sa conversation. Il ne doit prêter en aucune manière le flanc aux accusateurs potentiels. Enfin, il faut que le pasteur soit sobre, selon 1 Timothée 3:2 : “Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement“. Cela signifie que le pasteur doit exercer l’équilibre et la modération dans tous les domaines de la vie, en évitant les extrêmes et les excès.
Lire Aussi : Épîtres Érodées : Les Hérésies Silencieuses qui Menacent le Corps du Christ
La triste réalité est que de nombreux pasteurs ont une propension à se mettre en scène d’une manière qui ferait pâlir de jalousie les plus grands boucantiers. Si vous ne l’aviez pas remarqué, à partir de maintenant ouvrez bien les yeux sur cet aspect. Vous m’en direz des nouvelles.
Le Danger des Pharisiens
Les Pharisiens et le Fardeau des Règles (Matthieu 23:4)
Dans les récits bibliques, les Pharisiens émergent comme des figures religieuses autoritaires, supposées guider le peuple dans la voie de la foi. Cependant, leur fixation sur les règles et leur désir de contrôle absolu ont engendré une dérive vers le despotisme spirituel. Ce penchant tyrannique n’est pas étranger à certains pasteurs contemporains, qui, sous prétexte de piété, édictent des règles strictes et exigent une soumission aveugle de leurs fidèles.
L’histoire des Pharisiens nous rappelle l’importance cruciale de ne pas céder à la tentation du légalisme excessif dans la pratique de la foi. Leur rigidité a souvent été au détriment de la véritable essence de la spiritualité, écrasant les cœurs sous le poids des lois plutôt que de les élever par la grâce et la compassion divines. Dans notre époque moderne, certains pasteurs succombent à cette même tentation, aliénant leurs fidèles dans un carcan de règles et de contraintes, détournant ainsi l’Église de sa vocation première de lieu de réconfort et de croissance spirituelle.
“Pendant que ces faux pasteurs et gourous escrocs brillent, roulent confortablement en grosses cylindrées, leurs fidèles à pieds maigrissent, mais cotisent pour satisfaire leurs excentricités.”
Ainsi, l’exemple des Pharisiens devrait servir de mise en garde contre toute forme d’autoritarisme religieux, nous incitant à rechercher un équilibre entre la fidélité aux principes de la foi et la liberté nécessaire à l’épanouissement spirituel individuel. Les pasteurs, en particulier, sont appelés à être des guides bienveillants et non des oppresseurs, guidant leurs brebis avec sagesse et discernement, dans un esprit d’amour et de service désintéressé.
Diotréphès et l’Ambition Personnelle (3 Jean 1:9-10)
Dans les récits bibliques, on entend parler de Diotréphès, un monsieur qui voulait être le boss et qui refusait de laisser les autres rentrer dans l’Église. Il cherchait juste le pouvoir et la gloire, même si ça voulait dire ignorer ce que les apôtres disaient. Et maintenant, des exemples de ce genre, on en voit encore aujourd’hui. Des pasteurs qui veulent être les patrons, qui se fichent de ce que Jésus a enseigné, tant qu’ils sont au pouvoir.
Diotréphès, c’était un peu comme ces chefs qui veulent être les rois de la montagne, même si ça veut dire écraser les autres. Ce n’est pas le genre de comportement qu’on attendrait d’un leader religieux, mais c’est pourtant ce qu’il a fait. Et aujourd’hui, certains pasteurs agissent de la même manière, cherchant à asseoir leur autorité personnelle au lieu de suivre l’exemple de Jésus, qui était humble et serviteur.
Ce qu’on peut apprendre de Diotréphès, c’est que le pouvoir peut facilement monter à la tête et nous faire perdre de vue ce qui compte vraiment. Les pasteurs devraient plutôt chercher à être des exemples d’humilité et de service, guidant leur troupeau avec amour et compassion, plutôt que de chercher à dominer les autres.
Les Africains sont des paresseux et de bons paresseux. Ils croient que leur destin se trouve entre les mains d’un être (bienfaisant ou malfaisant). C’est pourquoi ils remplissent les églises-sectes car leurs pasteurs-gourous sont des hommes qui ont compris leur mentalité et…en pic.twitter.com/txatudOrrl
— Sibiri ny ???? (@Sibirieau3) June 11, 2023
L’Evangile Axé sur l’Argent: Une Réalité Dérangeante
Pendant que ces faux pasteurs et gourous escrocs brillent, roulent confortablement en grosses cylindrées, leurs fidèles à pieds maigrissent, mais cotisent pour satisfaire leurs excentricités. Il est révoltant de voir comment ces pasteurs étalent avec insolence ce qu’ils possèdent. A cause de notre naïveté, de notre paresse intellectuelle et spirituelle, nous sommes sujets aux arnaques et autres tromperies, manques, désillusions…
La Tentation du Gain Mal Acquis (1 Timothée 6:10)
Dans nos églises, l’argent est devenu un vrai problème. Certains pasteurs en profitent un peu trop, manipulant allègrement les fidèles pour qu’ils donnent plein de sous. Ces pasteurs escrocs vous disent qu’il faut donner beaucoup d’argent pour être béni par Dieu, ou vous font sentir coupable si vous ne donnez pas assez.
Cette anarque est mise en place, à travers un conditionnement des fidèles par un langage bien rôdé dont voici quelques exemples : “offrande de connexion”, “viens semer !” “viens tisser alliance avec Dieu”. Et ça fonctionne ! Pourtant nul part il est écrit qu’un homme peut “tisser une alliance” avec Dieu. C’est exactement le contraire.
En réalité, c’est Dieu qui initie et établit l’alliance avec l’homme, par sa grâce et son amour inconditionnel. Dans la Bible, nous voyons que Dieu prend toujours l’initiative d’établir une alliance avec son peuple, comme cela est clairement illustré dans l’alliance avec Abraham (Genèse 15:18) et dans la nouvelle alliance en Jésus-Christ (Luc 22:20). C’est Dieu qui prend l’engagement et qui promet sa bénédiction, indépendamment des actions ou des mérites humains. Ainsi, prétendre que les fidèles doivent mériter la faveur de Dieu en tissant une alliance va à l’encontre de l’enseignement biblique, qui affirme que c’est par la grâce seule que nous sommes sauvés (Éphésiens 2:8-9).
Il ne faut pas voir ces chrétiens Chiwawa en rang de 1.000.000 F, 500.000 F, 250.000 F, 100.000 F, 50.000 F, 25.000 F, 10.000 F, 5.000 F… pour aller “semer”. Si ce jour là tu n’as pas d’argent sur toi pour “semer”, ils vont te remettre une enveloppe que tu ramèneras bien garnie au prochain culte. Tout est prévu ! Du vampirisme spirituel, pour ne pas dire du broutage en règle…
Doit-on en rire ou en pleurer ? Ce n’est pas ce que Jésus avait en tête quand il parlait de l’Église. Il ne voulait certainement pas qu’on fasse du fric sur le dos des fidèles.
Ce qu’on doit retenir, c’est que l’argent peut nous éloigner de ce qui compte vraiment dans la foi. Les pasteurs devraient plutôt nous aider à comprendre que donner, c’est bien, mais que ça doit venir du cœur, pas parce qu’on se sent obligé ou qu’on veut acheter des bénédictions.
L’Achat de Faveurs Spirituelles (Actes 8:18-20)
Dans les temps bibliques, Simon le magicien a tenté d’acheter le pouvoir spirituel des apôtres avec de l’argent. De nos jours, nous voyons parfois des fidèles être manipulés par des pasteurs qui promettent des bénédictions spéciales en échange de dons financiers. Cette pratique corrompt la véritable essence de la foi et de la grâce divine.
Aujourd’hui, il y’a des pasteurs qui profitent des gens en leur promettant des choses qu’ils ne peuvent pas vraiment donner. Ils disent aux fidèles qu’ils vivront situations merveilleuses, s’ils donnent beaucoup d’argent à l’église. Mais en réalité, ça corrompt la foi et ça dénature ce que Dieu veut vraiment pour nous.
Ce que nous devons nous rappeler, c’est que Dieu nous aime tous, riches ou pauvres, et qu’on peut pas acheter son amour avec de l’argent. Les pasteurs devraient plutôt nous aider à comprendre ça, et à donner avec un cœur généreux, pas parce qu’on veut quelque chose en retour.
Retrouver l’Essence de la Foi: Rejeter la Domination et Cultiver la Liberté en Christ
Dans ces temps troublants, il est important que les croyants gardent les yeux ouverts et soient capables de discerner le vrai du faux. On doit dire non à toute forme de domination abusive et retourner à ce que Jésus nous a enseigné : l’amour, la vérité et la liberté. Les pasteurs doivent redevenir des guides aimants, montrant la voie avec gentillesse et compréhension, plutôt que des chefs autoritaires. Ensemble, en tant que communauté de foi, réaffirmons notre engagement envers la grâce et la compassion de Dieu, et rejetons fermement toute manipulation ou corruption qui pourrait s’infiltrer dans l’Église.
Il est temps de se ressaisir et de revenir à nos racines spirituelles. L’essence de notre foi repose sur la liberté que Jésus nous offre, pas sur la contrainte ou la peur. Nous devons rétablir cette vérité fondamentale et renoncer à tout ce qui tente de nous en écarter. Les pasteurs doivent être des exemples de cette liberté en Christ, guidant leurs fidèles vers une relation authentique avec Dieu, exempte de toute manipulation ou coercition.
Ensemble, avec détermination et courage, nous pouvons restaurer l’Église dans sa vocation originelle : un lieu de refuge, d’amour et de croissance spirituelle. Par notre refus de nous soumettre à la tyrannie et notre engagement envers la vérité évangélique, nous pouvons œuvrer à préserver l’intégrité de notre communauté de foi et à cultiver un environnement où la grâce de Dieu peut pleinement s’épanouir.
Cher(e) ami(e) de l’âme, face à tous les pasteurs devenus gourous, il est strictement interdit de mettre son cerveau en Mode Avion ou hors du périmètre du Gros Bon Sens. Shalom !
Frédéric Domesso Somda
domesso@mot2passe.com