La Silicon Valley s’insurge contre le décret Trump
Apple, Microsoft, Netflix… Tous ont condamné le décret restreignant les entrées aux États-Unis. Après une vive polémique, Uber les a rejoints. Les grands patrons américains s’inquiètent de la mise en application du décret restreignant les entrées aux États-Unis des ressortissants de 7 pays à majorité musulmane. Les grands de la Silicon Valley notamment sont montés au créneau : « Apple n’existerait pas sans l’immigration », a fustigé samedi le PDG Tim Cook, dans un document interne obtenu par l’Agence France-Presse. Steve Jobs, le charismatique fondateur de la marque à la pomme, était fils d’un immigré syrien.
« Les mesures de [Donald] Trump affectent les employés de Netflix à travers le monde », écrit sur Facebook Reed Hastings, le PDG de Netflix. « Il est temps de joindre les mains pour protéger les valeurs américaines de liberté et d’opportunité. »
Environ 187 employés de Google sont directement concernés par les nouvelles restrictions, indique dans un courriel interne Sundar Pichai, le PDG. « Nous sommes inquiets de l’impact de ce décret et de toute proposition qui pourrait imposer des restrictions sur les employés de Google et de leurs familles et qui pourrait créer des barrières pour importer de grands talents aux États-Unis », déclare le géant de l’Internet, qui a fait revenir en urgence un salarié de Nouvelle-Zélande. « En tant qu’immigré et PDG, j’ai conscience de l’impact positif que l’immigration a sur notre entreprise, sur le pays et sur le globe », défend Satya Nadella, PDG d’origine indienne de Microsoft.
Uber dans la tourmente
La condamnation a un peu tardé du côté de Uber. Le groupe a été secoué par une vive polémique samedi 28 janvier. La société de voitures de transport avec chauffeur a été accusée d’avoir profité d’un mouvement de contestation des taxis contre le décret anti-immigration de Donald Trump pour casser ses prix. Les internautes se sont emparés de l’affaire et un hashtag #DeleteUber (« supprimez Uber ») a été largement relayé sur les réseaux sociaux. Le patron d’Uber, Travis Kalanick, a réagi en publiant dimanche un communiqué dans lequel il essaie d’éteindre la polémique, tout en dénonçant le décret « injuste » de Trump.