Pendant que les Kényans attendent toujours la publication de certains des procès-verbaux, notamment les formulaires 34a portant les résultats de chaque bureau de vote, et les formulaires 34b portant ceux au niveau des circonscriptions, la commissaire de l’IEBC (la Commission électorale indépendante), Roselyne Akombe, a été obligée de passer le mardi soir à l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA).

Le Dr Akombe se rendait à New York dans le cadre de ses fonctions officielles, lorsque les agents de l’immigration ont refusé son embarquement, en citant les «instructions venues d’en haut». Elle devait prendre un vol Emirate Airlines qui a quitté l’aéroport international Jomo Kenyatta mardi à 10h45.

Le leader de l’opposition Raïla Odinga au cours d’un meeting dans le bidonville de Mathare à Nairobi, le 13 août 2017.

« Les agents ont simplement dit au commissaire Akombe de s’adresser au directeur de l’immigration Gordon Kihalangwa pour toute information« , a déclaré un témoin. Elle avait pourtant effectué ses formalités d’enregistrement, mais ses bagages ont été retirés de la soute de l’avion, après qu’elle ait été empêchée de sortir du territoire Kenyan.

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Le docteur Akombe qui avait été mise en mission pour à New York par son patron, le Président Wafula Chebukati, a été obligé de se retirer dans le salon VIP.

Ce mercredi matin, l’IEBC a déclaré dans un tweet que le commissaire Akombe avait été l’objet d’une méprise et qu’elle embarquerait sur le prochain vol à destination des Etats-Unis. Le service de l’immigration s’était excusé.

« Dr. Akombe qui se rend aux États-Unis pour une réunion officielle a été retardé à l’aéroport international Jomo Kenyatta par un responsable qui a présenté ses excuses. Elle revient dimanche« , a déclaré le tweet.

Au delà de ces petits excès de zèle, la question centrale demeure la mise en ligne de la vingtaine de formulaires 34a et la totalité des formulaires 34b. La comparaison de ces PV avec les résultats électroniques est essentielle, car elle devrait définitivement valider ou invalider le résultat de l’élection présidentielle.

Uhuru Kenyatta a déjà commencé à recevoir les félicitations, entre autres, des chancelleries occidentales. Pour la coalition de l’opposition, les dés seraient-ils déjà pipés ?