Paris 2024 : L’ e-Sport au programme des Jeux Olympiques ?

Si le sport électronique venait à être considéré comme une discipline sportive à part entière, à quoi pourraient ressembler les Jeux Olympiques de Paris 2024 ? Ce serait assurément une révolution dans l’histoire des Jeux olympiques. Tony Estanguet, co-président du comité de candidature de Paris 2024 s’est dit ouvert à la perspective d’incorporer certaines pratiques aux Jeux Olympiques et qu’il comptait en discuter avec des représentants du monde de l’e-Sport.
« Il faut qu’on s’y intéresse, parce qu’on ne peut pas dire: ‘Ce n’est pas nous. Ça ne concerne pas les Jeux olympiques.’ Les jeunes s’intéressent à l’e-Sport et à ce genre de chose. Regardons tout ça. Rencontrons-les. Essayons de voir si nous pouvons établir des liens. Je pense que c’est intéressant d’en parler avec le Comité international olympique (CIO) et avec la famille de l’e-Sport afin de mieux comprendre comment ça fonctionne et pourquoi ça rencontre un tel succès« , a-t-il expliqué.
e-Sports : une nouvelle manne financière pour les Jeux Olympiques
L’évolution du e-Sport, qui devrait engranger plus de 1,1 milliard de dollars de revenus en 2019, ne laisse pas indifférent les organisateurs des Jeux Olympiques de 2024, qui en principe se dérouleront à Paris. Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation de Paris 2024, a en effet fait quelques déclarations en interview pour ouvrir les bras aux organisateurs de compétitions de e-Sports.
Nous devons nous pencher sur cette possibilité . La jeunesse s’intéresse aux e-Sports. Il ne faut pas fermer la porte. Nous devons rencontrer les organisateurs de ce type de compétitions. »
Tony Estanguet sera l’avocat des e-Sports auprès des autres membres du Comité International Olympique. Les arguments que l’ancien sportif mettra en avant sont principalement financiers ! L’intégration des e-Sports aux J-O pourrait permettre de faire de très intéressants bénéfices au comité, en s’associant aux sponsors adéquats. Qui peut être insensible à la perspective de bénéficier d’une cerise sur le gâteau ?
Intégré aux Jeux asiatiques
l’e-Sport, gagne de plus en plus en popularité. Il réunit des millions de joueurs à travers le monde et les plus grands tournois remplissent aujourd’hui des stades entiers. En France, plusieurs équipes de Ligue 1 ont suivi le mouvement en investissant dans ce secteur, notamment le PSG, l’AS Monaco et le FC Nantes. La Ligue de football professionnel a également lancé en octobre dernier un championnat, la e-Ligue 1, au sein de laquelle sont en compétition les 20 clubs de l’élite, en partenariat avec EA Sports, l’éditeur américain du jeu vidéo FIFA.
l’e-Sport est une discipline à part entière dans certains pays comme la Chine et elle sera intégrée aux Jeux asiatiques de 2022. Une avancée significative, mais qui ne signifie pas pour autant que l’e-Sport, est assuré d’être au programme des Jeux Olympiques. Il faut pour cela respecter une trentaine de critères fixés par le CIO: ne pas nécessiter des coûts d’organisation trop élevés, avoir une bonne image ou encore être sous la houlette d’une fédération internationale reconnue par le CIO. Candidats pour intégrer les JO de 2020, le bowling, le squash et le wushu, un art martial chinois, n’ont pas eu gain de cause. Alors wait and see…
Frédéric Domesso