Des maîtres-chanteurs volent les photos d’une clinique de chirurgie esthétique

Un groupe de hackers a mis en ligne plus de 25 000 photos privées appartenant à une clinique lituanienne. Une rançon a été demandée.
Ils se prénomment la Tsar Team. Un groupe de hackers a piraté une clinique lituanienne de chirurgie esthétique et a dérobé ses documents privés, rapporte The Guardian. Parmi ces données figurent plus de 25 000 photos avant/après des interventions des patients. Ces clichés privés ont été publiés mardi 30 mai, après une première mise en ligne d’une partie des données en mars dernier.
Des clients de 60 pays différents -dont au moins 1500 britanniques- sont concernés par ce piratage d’ampleur international. La police lituanienne travaille avec des services de sécurité de plusieurs pays européens et a prévenu que les personnes qui téléchargent et vendent les documents piratés seront susceptibles d’être poursuivis en justice, indique The Guardian.
650 000 euros de rançon
Avant de procéder au chantage individuel, le groupe de hackers avait commencé par attaquer la clinique. Les pirates demandaient, en échange des données volées, 300 bitcoin, soit 650 000 euros. La clinique avait refusé de payer.
La Tsar Team a ensuite décidé de s’en prendre directement aux clients, leur demandant de payer entre 50 et 2000 euros, en bitcoin, selon la nature des données volées. La clinique a alors recommandé aux patients, sur son site internet, de ne pas céder au chantage et de se signaler à la police.
Agences de voyage, cabinets médicaux
Le nombre exact de victimes est encore inconnu. D’autres documents sensibles, comme des passeports et des numéros de sécurité sociale, ont été volés. « Les clients, bien sûr, sont choqués. Encore une fois, j’aimerais m’excuser », a réagi Jonas Staikunas, le directeur de la clinique Grozio Chirurgija. « Les cybercriminels sont des maîtres-chanteurs. Ils font chanter nos clients avec des messages inappropriés. »
Plus de la moitié des sites lituaniens peuvent être facilement attaqués, alerte un rapport national. Les agences de voyage, les cliniques et les cabinets médicaux privés sont particulièrement vulnérables, note The Guardian, citant le site lituanien 15min.
lexpress.fr