Le diabète se traite par patch intelligent
Prévenir pour mieux guérir ? Grâce à la transpiration, les patchs intelligents peuvent mesurer les taux de glucose dans le sang et injecter les doses d’insulines.
Depuis plusieurs années, le monde de la santé connaît une recrudescence mondiale des cas de diabètes. Cette maladie se définit par un dysfonctionnement du pancréas dans la production de l’insuline dont le rôle est de réguler la glycémie. La pathologie touche près de 422 millions de personnes dans le monde et a des conséquences quotidiennes sur la vie des malades. Pour éviter les complications, les patients doivent plusieurs fois par jour répéter le même procédé : se piquer les doigts pour mesurer leurs taux de glucose et s’injecter des doses d’insuline. Des piqûres et des injections qui, à la longue, deviennent tout aussi douloureuses que fastidieuses.
Au fils des ans, les professionnels de la santé ont cherché des solutions plus confortables et moins envahissantes pour le traitement des personnes diabétiques. Un groupe de chercheurs internationaux de l’IBS (Institute for Basic Science) dirigé par Dae-Hyeong Kim en Corée du Sud, a mis au point un patch novateur. En effet, le patch cumule 2 fonctions : surveiller le taux de sucre dans le sang grâce à la sueur et administrer l’insuline nécessaire à l’aide de micro-aiguilles. Les variations de pH et de température de la transpiration indiquent un taux de glucose élevé et alertent le patch qui administre automatiquement l’insuline. De surcroit, le patch est connecté à un petit boitier qui récolte ses données pour suivre sur le long-terme les évolutions de la glycémie des malades.
Ce patch autonome a déjà été testé sur l’animal et l’homme. Les tests se poursuivent actuellement. Cependant, des questions restent en suspens pour Richard Guy, chercheur à l’université de Bath : Comment produire un patch qui puisse durer plus de 24 heures ? Qui puisse être fonctionnel pendant un exercice sportif où la sudation est plus importante et qui puisse adapter proportionnellement la dose d’insuline au besoin du patient ? Une fois, ces réponses apportées, le patch représenterait une amélioration importante pour le confort des patients diabétiques en soulageant la douleur et en réduisant l’impact quotidien d’une maladie envahissante.
Laura Frémy
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