Contrôlez votre colère !
Contrôlez votre colère !
La colère est une pulsion qu’il nous faut absolument canaliser, parce qu’elle engendre bien souvent des conflits. Si vous la contrôlez, elle peut produire assez d’électricité pour éclairer toute une ville. Mais si elle vous submerge, elle devient une inondation qui détruit tout sur son passage.
Les gens colériques se sont habitués à ce mode de communication, par une éducation qui a sans doute favorisé cette habitude de colère. Par contre, il est aujourd’hui impossible d’établir une quelconque cause génétique à la colère. Pourtant, au sein de notre entourage, nous connaissons tous une personne plus réactive que la normale. On dit souvent de cette personne qu’elle a « le sang chaud » ou encore « un fort tempérament », alors qu’elle cache parfois un manque de confiance en elle, ou une anxiété intense. Cela peut occasionner des dégâts dans une relation, car nos mots dépassent souvent notre pensée. c’est pourquoi il faut donc apprendre à communiquer sans violence.
Il ne faut pas s’en étonner, les colériques souffrent eux aussi de leur comportement. Mais ce ne sont pas les seuls. Il est avéré qu’être dans l’excès permanent n’apporte rien de bon. Mais se contenir trop souvent et cacher constamment sa colère dans des situations de frustrations importantes peut être tout aussi négatif. C’est ainsi que le sentiment de frustration va s’accroître en entraînant de grosses amertumes et ruminations.
Souvent, lors de situations désagréables, nous avons tendance à nous laisser influencer par nos émotions. Pour ne pas que ces dernières prennent le pas sur notre mental et notre moral, il est primordial de prendre du recul. Vous devez donc essayer de ne plus : tirer des conclusions hâtives sans preuve, minimaliser vos réussites, maximaliser vos échecs, personnaliser toutes les situations, raisonner sans nuance.
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Les risques de la colère
Êtes-vous une personne colérique ? Ne répondez pas trop vite à cette question ! Rares sont les personnes qui ne se mettent pas en colère, à moins d’être un moine bouddhiste. Ce qui est sûr c’est que, certains se mettent rarement en colère, d’autres se mettent trop souvent en colère et se font d’ailleurs une réputation de « colériques ». Ils sont du coup catalogués… Ce qu’ils disent ne semble plus crédible du fait que « de toute façon, ils ne sont jamais contents ». Les risques d’une colère excessive sont de plusieurs types :
Au niveau social : les relations sont perturbées (amis, collègues, patrons…).
Au niveau privé : la colère rend souvent difficile la communication avec autrui, que ce soit avec le couple, les enfants, les parents…
“Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros…” Proverbes 16. 32
Au niveau de la santé : les personnes qui se mettent trop souvent en colère peuvent à la longue, en augmentant la tension artérielle, être sujettes à des troubles cardiaques ou circulatoires (avec risques d’anévrismes : un gonflement de la paroi de l’artère dont la rupture entraîne une hémorragie, avec un risque de mortalité. Il peut impliquer différents organes tels que les reins, le cœur ou le cerveau). Une étude a démontré notamment que les conducteurs qui ne savent pas garder le contrôle d’eux-mêmes et s’énervent contre les autres automobilistes sont plus souvent sujets à des problèmes cardiaques graves.
Comment peut-on canaliser sa colère ?
Ces risques font réfléchir… Il est toujours possible de prendre certaines mesures, par exemple :
Faire du sport régulièrement de façon à évacuer le trop-plein d’énervement ou de stress.
Trouver un hobby qui permette de se détendre agréablement : musicothérapie, danse, art-thérapie, méditation.
Apprendre à lâcher-prise. Faites le point sur toutes les fois où vous vous mettez en colère et en prenant du recul, voyez si cela était nécessaire. S’il s’agissait d’un problème qui concernait un tiers, fallait-il vous en mêler en vous mettant dans un tel état ? Vous constaterez qu’au minimum, une fois sur deux, la colère n’était pas justifiée.
Apprendre à être assertif. L’assertivité (exprimer ses idées de façon claire) vous permet de défendre vos idées en respectant celles des autres.
Certaines personnes, au tempérament très réactif, ont une tendance nette à réagir au quart de tour. Ces colères excessives nuisent souvent à la personne qui les vit et à son entourage. Si vous faites partie de ces gens un peu trop impulsifs, n’hésitez pas à vous inscrire à des cours de yoga ou de relaxation. Accordez- vous aussi des moments de calme et de sérénité dans un environnement propice à la décontraction.
Ne vous privez pas de dire ce que vous ressentez. Dire ce que l’on ressent permet aussi de prendre du recul sur ses émotions. Vous les nommez pour, dans un second temps, les décoder. Cela permet d’évacuer au fur et à mesure les frustrations et les angoisses. Vous devez donc apprendre à ne pas refouler vos émotions. Garder tous ses ressentiments pour soi, par peur d’être jugé ou déprécié est le meilleur moyen de devenir « une bombe à retardement » qui risque d’exploser dans de biens mauvais moments.
Il y a des situations où chacun aimerait avoir le contrôle sur soi, sur les autres, sur les objets Malheureusement, certaines choses ne peuvent être changées ou, tout du moins, nous ne pouvons pas exercer d’influence sur elles. Avec du recul, nous pouvons aussi prendre conscience que ces situations sont souvent anodines et que, finalement, nous perdrions moins d’énergie à les accepter plutôt qu’à lutter contre elles. N’est-ce pas vain de se mettre en colère contre les défauts d’un ami ? N’est-ce pas vain d’être hors de soi lorsque votre chauffe-eau ou votre gazinière tombe en panne ? Accepter, cela nous permet de passer à autre chose. Il est parfois bon de ne pas insister et de ne pas essayer de modifier les choses à tout prix.
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La colère en soi n’est pas une émotion négative. C’est vrai, les colères justifiées sont rares. Mais dans certaines situations, la colère peut s’avérer être un révélateur de force et de caractère. Sur le plan énergétique, par exemple, où est-ce qu’un sportif puiserait sa force pour se dépasser et vaincre l’adversaire ? Tout sportif a effectivement besoin de ressentir une sorte de hargne pour atteindre le but qu’il s’est fixé. C’est d’ailleurs de là que vient l’expression la rage de vaincre. A l’école ou au travail, le fait de se faire réprimander ou critiquer déclenche chez nous une sorte de colère qui peut ensuite devenir une émulation et donc nous pousser à être meilleur. Psychologiquement, la colère peut induire des réactions très positives dans nos comportements. Mais pour cela, elle ne doit pas nous submerger. Et donc, être toujours maîtrisée.
Prenez donc le temps de vous arrêter sur les causes de ces accès, en tentant de trouver des réponses qui ne vous mettent pas dans une situation de dépendance. Vous pourrez ainsi récupérer toute l’énergie qui vous était nécessaire pour entretenir cette colère et l’utiliser pour vous créer une vie de paix et d’harmonie plutôt qu’une vie remplie d’émotions désagréables telles que la colère.
Quelqu’un a dit : “Si vous sentez la colère monter en vous, comptez jusqu’à dix avant de dire quoi que ce soit. Si vous êtes vraiment furieux, alors comptez jusqu’à cent… puis restez silencieux !” 😆 Shalom !
Yanmarou de Beauzault