Ces chercheurs ont trouvé la parade contre les batteries explosives
Samsung aurait certainement bien voulu que ces recherches soient publiées avant de sortir le Galaxy Note 7…
Avec la multiplication des smartphones et des objets connectés, nous sommes entourés de batteries au lithium. Elles sont très efficaces, mais elles ont un gros défaut: un risque d’explosion.
Dans une étude publiée le vendredi 13 janvier 2017 dans la revue Science Advances, une équipe de chercheurs pense avoir trouvé le remède pour en finir avec ces explosions. Comment? En ajoutant un retardateur de flamme à la batterie, une substance chimique limitant l’inflammation d’un produit, appelée “triphénylphosphate”. La différence est flagrante sur l’image ci-dessous, où l’on voit comment le composant principal de la batterie prend feu sans le retardateur (à droite) et avec (à gauche):
Une capsule qui se déclenche en cas de besoin
Si ce produit était directement placé au milieu de la batterie, celui-ci aurait “des effets négatifs sur les performances”, précisent les auteurs. Pour contrer ce problème, ils ont donc placé le triphénylphosphate dans une “capsule” (une sorte de bouclier fait d’un polymère bien particulier).
Celle-ci a la particularité d’être totalement étanche au liquide qui sépare les électrodes positives et négatives de la batterie. Sauf qu’on la chauffe à plus de 150°C. A cette température, elle se brise et libère le retardateur de flamme, qui arrive à éteindre un début d’incendie dans la batterie en 0,4 seconde seulement.
A terme, les chercheurs pensent que ce procédé pourrait également être intégré à d’autres systèmes de stockage utilisant de grandes quantités d’énergie. Mais cette capsule n’est pas prête d’être commercialisée. De futures études devront vérifier qu’elle résiste aux différents problèmes auxquels peut être soumise une batterie, comme des chocs ou encore des charges et décharges très importantes