Facebook tente de calmer le jeu en Allemagne en déployant une fonctionnalité qui filtre les infos du fil d’actualité.

Après des semaines de polémique aux Etats-Unis concernant les fake news, Facebook a finalement annoncé il y a un mois des mesures concrètes contre la désinformation. Et d’après le Financial Times, le numéro un des réseaux sociaux va appliquer ces mesures en Allemagne, où le problème des fake news est de plus en plus évoqué par les autorités.

Le système de filtrage imaginé par Facebook consiste à marquer les informations contestées par des organisations spécialisées dans le fact-ckecking avec un marqueur rouge, mais aussi d’avertir les utilisateurs du réseau social lorsqu’ils tentent de partager ces informations  contestées. Et ce n’est pas tout puisque ces articles seront également moins susceptibles d’apparaître sur le fil d’actualité.

Toujours d’après le FT, Facebook aurait travaillé en Allemagne avec une organisation dénommée Correctiv. C’est celle-ci qui se charge de la vérification des faits et de valider ou non une information pour Facebook. Si des utilisateurs indiquent qu’un article est mensonger, celui-ci est soumis à la validation de Correctiv. Ainsi, Facebook répond au problème sans pour autant devenir l’arbitre qui décide si une info est légitime ou pas.

En Allemagne, où les élections du parlement auront lieu cette année, on craint que les fake news puissent influencer l’opinion et les résultats comme ce fut le cas aux Etats-Unis lors de la dernière élection présidentielle.

Angela Merkel, qui entend briguer un nouveau mandat, avait déjà soulevé la question lors d’une intervention en public. Et les autorités allemandes n’excluent pas l’idée de faire voter une loi qui pénaliserait Facebook (une sanction du 500 000 euros) à chaque fois qu’un article mensonger se propage sur son réseau socialtron.

Setra
Presse Citron